mercredi 5 octobre 2011

Histoire de «timing»

Le concept de timing a été inventé par quelqu'un qui avait besoin d'une excuse, d'un bouc émissaire ayant le dos large. Si cette personne ose se manifester sur ce blog, je veux un nom, une photo et son adresse. Je me charge d'avoir des explications.

Alors le timing , c'est quoi? Il y a le bon et il y a le mauvais.

Mai 2008, je décide de partir en Europe, toute seule avec mon sac à dos prêt à fendre, mon calepin et un stylo. Jeune, insouciante, naïve? C'est beau la vie avec la pensée magique, non? Je prends l'avion, je rencontre deux Montréalais. Le gars habite à deux  rues de chez moi. On parle du quartier et de la maudite ligne verte toujours arrêtée aux heures de pointe. La fille s'appelle Marjorie, comme moi. On a les même goûts musicaux, des amis en communs et on n'en revient juste pas que la vie est magique. Le trajet ne m'a jamais paru si court. Coïncidence? Non, bon timing.

Juin 2008, mon voyage tire à sa fin, je suis écoeurée, je m'ennuie de ma mère, je suis plus capable de m'endurer (comme Dédé dans Mauvais caractère). Il est temps que ça finisse! J'habite chez un ami d'un ami d'une amie. Un gars linéaire, beige, sans consistance, finalement vraiment pas mon genre. Tout de même gentil (il m'a offert le gîte). La veille de mon départ, on vérifie ensemble mon vol et tout. Stressée je regarde rapidement, il me confirme ce que j'ai lu, s'en suit une soirée tranquille, bagage et dodo. Demain, à moi Montréal! Naaaaaaaaaaaa! Pouette pouette pouette! J'ai raté mon vol. Une crise d'hystérie (larmes et hurlements de mort) dans Charles-de-Gaule à en perdre mes lunettes (et m'en rendre compte 24h plus tard... trop tard), je suis désepérée et complètement cassée (dans tous les sens du terme) Merde,il faut acheter un billet. «Maman... je sais que c'est la nuit... mais j'ai plus un rond et j'ai comme on dirait manqué mon vol.» Grognement à l'autre bout du fil « C'est bien toi, je t'aime ma grande, on voit demain soir». Mauvais timing? Non, distraction maladive.

Le lendemain j'arrive cinq heures d'avance à l'aéroport, je rencontre deux Montréalais qui ont étudié un an à Madrid. Quelle chance de les rencontrer, un voyage de pur plaisir qui a su apaiser mon gros nerf irrité par mes étourderies. La chance? Non, bon timing

De retour dans ma ville chérie, j'ai passé l'été sur un nuage, la tête pleine de souvenirs, les yeux rêveurs et le sourire accroché aux lèvres. Cet été là, j'ai croisé le regard de ce nouveau résident en chirurgie lors d'une soirée tranquille à l'urgence. Beau gars, un brin gêné, un brin perturbé; comme je les aime. Question de  timing? Non, c'est le destin!

Fini les histoires de timing! La vie est belle pour celui qui sait la voir :)
Bonne nuit,
Marjorie

Aucun commentaire: